Description |
- MA11.
"Hijôji-gata no shakai keitai" 非常時型の社會形態. [Formes de la société en temps de guerre], conférence à la radio [de Keijô (Séoul)], (1938.06.16), écrit à
l'encre au recto, attaché par un trombone, 18x23 cm, 1 7 p.
Il ne faut plus avoir de comportement individualiste, mais renforcer la solidarité.
Les femmes doivent porter des pantalons, les hommes des uniformes. On ne peut
pas rompre les liens entre parents et enfants, ni entre époux. On ne peut interrompre
l'aide mutuelle entre les membres d'une même famille ou les adeptes d'une même
religion. Il y a des relations qui cessent facilement; celles qui sont socialement plus
lointaines, de nature politique, religieuse, ne résistent pas à la dispersion des
groupes. Le temps de guerre est un temps de la dispersion de la solidarité. Les
individus dispersent leurs intérêts, leurs relations. La société est éclatée, dispersée.
Il n'y a pas la possibilité de continuer dans la même direction, de se concentrer. La
société devient comme une mosaïque de petites sociétés. Il n'y a pas d'ambition
dans la jeunesse. Tout le monde essaye de faire le minimum, de le faire sans
approfondir, sans aller jusqu'au bout. Forme de société où l'on ne peut plus croire en
personne. Pour la guerre, il faut que la société soit unifiée vers un seul but. Au lieu
d'avoir différents types d'assurances sur la vie, contre l'incendie, contre les insectes,
il vaut mieux avoir des assurances centralisées pour avoir une meilleur protection.
De même, nous avons besoin d'une société plus forte, plus unie pour faire la guerre.
Unis nous gagnerons. Hitler avec le nazisme, Mussolini avec le fascisme ont fait
des sociétés beaucoup plus fortes où les relations mutuelles sont intenses (p. 14).
Depuis les origines, les Japonais ont le même ancêtre divin (p. 15). Il faut se
concentrer, nous manquons de relations mutuelles.
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