S'écrire au XIXe siècle. Une correspondance familiale

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Ce site, ouvert en 2004, présente l’édition scientifique de la correspondance d’une famille bourgeoise du XIXe siècle ; il donne accès à des documents conservés dans les archives privées de plusieurs descendants.
A partir de ces lettres « qui appartiennent à un quotidien banal et commun », une analyse a déjà été menée « croisant l’histoire des normes et la sociologie des pratiques, la description des formes de sociabilité et l’écoute des aveux d’intimité », pour reprendre les mots de Roger Chartier dans sa préface au volume Ces bonnes lettres. Une correspondance familiale au XIXe siècle (Cécile Dauphin, Pierrette Lebrun-Pézerat, Danièle Poublan, Paris, Albin Michel, 1995). Il a semblé utile ensuite de donner accès aux textes originaux dans leur continuité et leur totalité. C’est l’objet du site : http://correspondancefamiliale.ehess.fr.
La correspondance familiale, précieux héritage de papier qui court de la fin du XVIIIe siècle au début des années 1920, se révèle une source privilégiée pour qui s’intéresse à l’histoire contemporaine. La richesse des thématiques abordées au fil des années et selon les contextes se prête à de multiples approches :
Histoire sociale d’une famille qui accumule à chaque génération de nouvelles marques de la réussite de ses membres. Etude des réseaux tissés par la pratique épistolaire autour des savants Duméril et Desnoyers, des industriels Mertzdorff et de Place, du polytechnicien Froissart. Histoire culturelle abordée au travers des descriptions de pratiques quotidiennes et de récits des événements. Histoire intellectuelle où s’entend l’écho des affrontements entre fixistes, transformistes et évolutionnistes. Histoire politique commentée au jour le jour par le maire d’une petite ville. Histoire économique qui suit les transformations de l’usine alsacienne de blanchiment des étoffes. Sans oublier les filiations généalogiques que les très nombreux noms cités suscitent.
Les lettres sont conservées dans des archives familiales, mêlées à quantité d'autres documents : journaux de voyages, testaments, certificats, notes biographiques, livres de copies, etc. Lettres et papiers familiaux sont transcrits intégralement sur ce site, souvent accompagnés de leurs fac-similés.

Sur le site (http://correspondancefamiliale.ehess.fr), auteurs, destinataires, dates et lieux d'expédition des lettres font l’objet d’index. Les personnes citées dans le texte sont identifiées et font aussi l'objet d'un index ; un certain nombre d'entre elles sont présentées dans de courtes biographies. Quelques monographies sur les institutions et les réseaux complètent la documentation. Biographies et monographies sont accessibles depuis le texte des lettres.

Ce site actuellement immobilisé doit reparaître sous une forme nouvelle.
Les premiers éléments du site sont centrés sur la figure du savant André Marie Constant Duméril (1774-1860) puis sur celle de l'industriel Charles Mertzdorff (1818-1883), à partir de son mariage avec Caroline Duméril en 1858. La guerre de 1914-1918 inaugure une nouvelle tranche chronologique autour de la famille Froissart.

Contenu du site en 2018 : Le site présente 2 200 lettres (fac-similé et transcription) : 1 700 lettres de 1783 à 1878 puis, par-delà une rupture chronologique motivée par l’actualité commémorative, 500 lettres de 1914 à 1919. Résumé en chiffres, ce sont 120 signataires différents, 90 destinataires, 4000 personnes citées, 800 mini-biographies, individuelles ou familiales. Restent de nombreuses lettres de 1880 à 1914 en attente pour compléter la base de données.

Un carnet est ouvert en marge de ce site depuis 2013 : Publier une correspondance (https://puc.hypotheses.org/).

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